Pourquoi manager dans la confiance est-il si difficile ?

Ce n’est pas parce qu’on veut diriger une entreprise dans le lâcher prise et la confiance, qu’on y parvient facilement…

Les dirigeants sont souvent dotés de personnalités fortes. Ils savent que leur volonté, leur persévérance, leur capacité à croire en eux et à oser l’impossible ont joué un rôle crucial dans leur réussite. C’est donc le plus souvent parce qu’ils ont été des « champions de l’action » que ça a marché pour eux. Dans certaines petites PME, leur action s’est même apparentée à un « one man show » qui leur a été bénéfique.

Alors, évidemment, même s’il en a compris l’intérêt, difficile pour un champion de l’action de laisser faire les autres. Car, fatalement, les « autres » vont faire les choses différemment de ce qu’il aurait fait lui-même, d’une manière qu’il pourra percevoir comme moins efficace ou moins aboutie.

Ce qui se trouve derrière cette résistance est une peur. La peur que l’entreprise fasse des erreurs et qu’elle se mette en danger. Il ne s’agit pas d’une peur anodine, car son entreprise représente souvent tout aux yeux du dirigeant : l’essentiel de son temps et de son engagement, le symbole de sa réussite sociale, son patrimoine, un devoir de responsabilité, etc.

« Mon dieu, qu’il est difficile de ne pas agir ! », répète souvent Alexandre Gérard, fondateur de Chronoflex (voir le TEDx d’Alexandre Gérard)

La médiatisation du concept d’entreprise libérée, relayée par l’APM ou le CJD, convertit de plus en plus de patrons à des pratiques fondées sur la confiance et l’autonomie des équipes. Nombreux sont ceux qui en comprennent l’intérêt. Beaucoup moins nombreux sont ceux qui parviennent à le faire vraiment. Car le lâcher prise du dirigeant implique un travail sur soi d’une grande profondeur. Michel Sarrat (Président de GT Location) parle très bien et très ouvertement des années de psychothérapie qui lui ont été nécessaires pour trouver sa juste place dans son organisation. Sans ce travail sur lui, ses propres comportements ne lui auraient probablement pas permis de faire basculer son organisation dans le mode de fonctionnement qui est le sien aujourd’hui.

Nous invitons nos lecteurs à lire ou relire « Oser la confiance » qui raconte l’histoire de Bertrand Martin ou encore « La belle histoire de Favi » de Jean-François Zobrist pour mesurer à quel point ces dirigeants sont parvenus à lâcher prise et à quel point cela a joué dans la réussite de leur système de management.

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